Le varus du pied est une déformation orthopédique caractérisée par une déviation du talon ou de l’ensemble du pied vers l’intérieur. Souvent méconnu du grand public, ce trouble peut pourtant avoir des conséquences importantes sur la marche, l’équilibre et le confort au quotidien.
Qu’il soit congénital, acquis après un traumatisme, ou lié à une pathologie neurologique, le varus du pied ne doit jamais être pris à la légère. Une prise en charge adaptée permet d’éviter l’aggravation des symptômes et de préserver une bonne qualité de vie.
Cette déformation peut se manifester sous différentes formes : varus équin du pied, quintus varus (déviation du petit orteil), ou encore pied bot varus équin chez l’enfant. Chaque type nécessite un diagnostic précis et un traitement spécifique, allant de la rééducation fonctionnelle à la chirurgie correctrice.
Dans cet article, nous vous proposons de comprendre en détail ce qu’est le varus du pied, d’en identifier les causes, les signes cliniques et les solutions thérapeutiques les plus efficaces pour retrouver une posture et une marche équilibrées.
Qu’est-ce que le varus du pied ?
Le varus du pied désigne une déviation anormale du talon ou de l’arrière-pied vers l’intérieur de l’axe du corps. Autrement dit, lorsque la personne est debout, le pied s’incline légèrement vers la face interne, provoquant un appui exagéré sur le bord externe du pied. Cette position anormale perturbe la répartition naturelle du poids du corps et entraîne, à terme, des douleurs, des déséquilibres et parfois une usure prématurée des articulations du membre inférieur.
Cette déformation peut concerner un seul pied ou les deux, et son intensité varie selon la cause : certaines formes sont légères et facilement corrigibles, tandis que d’autres nécessitent une intervention chirurgicale pour rétablir l’axe du pied.
Définition du varus du pied
Le mot varus vient du latin varus, signifiant « tourné en dedans ». En orthopédie, il s’oppose au terme valgus, qui décrit une déviation vers l’extérieur.
Dans le cas du pied en varus, l’arrière-pied (notamment le calcanéum) se rapproche du plan médian du corps. Cette attitude provoque une surcharge sur le bord externe du pied, ce qui peut entraîner des douleurs plantaires, des entorses répétées ou une sensation d’instabilité lors de la marche.
Le varus du pied peut être structurel (lié à la forme osseuse ou musculaire du pied) ou fonctionnel (lié à une mauvaise posture ou à une compensation d’un autre trouble biomécanique, comme un genou varum ou une hanche désaxée).
Différence entre varus et valgus du pied
Il est fréquent de confondre le pied en varus avec le pied en valgus, pourtant les deux déformations sont opposées.
Dans le pied valgus, le talon s’incline vers l’extérieur, ce qui entraîne un affaissement de la voûte plantaire et un appui trop important sur le bord interne du pied.
À l’inverse, dans le pied varus, le talon s’incline vers l’intérieur, la voûte plantaire paraît plus creusée, et l’appui se fait davantage sur le bord externe.
Cette distinction est essentielle pour orienter correctement le traitement : une semelle conçue pour corriger un valgus ne conviendra pas à un varus, et inversement.

Déformation du pied en varus : comment la reconnaître ?
Les signes d’un pied en varus peuvent être discrets au départ. Le patient remarque souvent :
- une usure anormale des chaussures sur le bord externe ;
- une instabilité à la marche, notamment sur les sols irréguliers ;
- une douleur localisée au niveau du talon, de la cheville ou du bord latéral du pied ;
- une sensation de tension musculaire dans le mollet ou le pied, liée à la mauvaise répartition des appuis.
Chez l’enfant, cette déformation peut être observée dès les premiers pas, alors que chez l’adulte, elle survient parfois à la suite d’un traumatisme (entorse, fracture) ou d’une évolution d’un pied creux.
Un diagnostic précis est donc essentiel pour déterminer la cause du varus et mettre en place un traitement adapté.
Les différentes formes de varus du pied
Le varus du pied n’est pas une déformation unique. Il existe plusieurs formes cliniques selon les zones anatomiques concernées et l’origine du désalignement. Certaines apparaissent dès la naissance, d’autres se développent progressivement au fil du temps.
Voici les trois types les plus fréquemment rencontrés en pratique orthopédique.
Le varus équin du pied : une forme complexe et fonctionnelle
Le varus équin du pied correspond à une association de deux déformations :
- un varus, c’est-à-dire une déviation du talon vers l’intérieur,
- et un équin, qui désigne une extension excessive du pied vers le bas, empêchant le talon de toucher complètement le sol.
Ce type de trouble entraîne une marche sur la pointe du pied, souvent asymétrique, avec une instabilité importante. Il peut être congénital, neurologique (par exemple après une atteinte du nerf péronier), ou post-traumatique.
Chez certains patients, il s’agit d’une séquelle d’un pied bot varus équin mal corrigé dans l’enfance.
Le traitement dépend de la cause : dans les formes légères, des orthèses plantaires, des étirements ciblés et la kinésithérapie fonctionnelle peuvent suffire. En revanche, les déformations plus marquées nécessitent parfois une correction chirurgicale du varus équin du pied, visant à réaligner le talon et à rétablir un appui normal.
Le quintus varus : déviation du petit orteil vers l’intérieur
Le quintus varus est une autre forme de varus, plus localisée, qui concerne le cinquième orteil (le petit orteil).
Dans cette déformation, le petit orteil se replie vers l’intérieur, parfois sous le quatrième, ce qui provoque une gêne dans le chaussage, des frottements et la formation de cors ou de durillons.
Ce trouble peut être héréditaire, lié à une chaussure trop étroite, ou consécutif à une anomalie de l’appui plantaire.
Quand la déformation devient rigide et douloureuse, une chirurgie du pied quintus varus peut être envisagée.
L’intervention consiste à réaligner l’orteil, à corriger l’angle articulaire et, si nécessaire, à retirer l’excès osseux responsable du conflit avec la chaussure.
La récupération est généralement rapide, avec un appui protégé pendant quelques semaines, avant un retour complet à la marche normale.
Le pied bot varus équin : une malformation congénitale
Le pied bot varus équin est une malformation congénitale du pied, présente dès la naissance. Il associe :
- un varus (rotation interne du talon),
- un équin (pied en extension, talon relevé),
- et parfois une adduction de l’avant-pied (orientation vers l’intérieur).
Cette déformation empêche le bébé de poser correctement la plante du pied au sol et, sans traitement, elle peut avoir des répercussions sur l’apprentissage de la marche et le développement musculaire.
La prise en charge est le plus souvent précoce et progressive : on utilise la méthode Ponseti, qui repose sur des manipulations douces, des plâtres successifs et, dans certains cas, une section du tendon d’Achille pour détendre le pied.
Lorsque la correction par méthode orthopédique n’est pas suffisante, une chirurgie du pied bot varus équin peut être envisagée pour restaurer un appui normal et stable.
Le type de varus identifié oriente directement la stratégie thérapeutique.
Un diagnostic précis réalisé par un orthopédiste, un podologue ou un chirurgien du pied est donc essentiel pour éviter une aggravation de la déformation et préserver une démarche harmonieuse.
Les causes du varus du pied
Le varus du pied peut avoir de multiples origines. Il peut être présent dès la naissance, résulter d’un traumatisme, d’une maladie neurologique ou encore d’un déséquilibre postural acquis avec le temps. Identifier la cause exacte de cette déformation est une étape cruciale, car elle conditionne la nature du traitement et la réussite de la rééducation.
Facteurs congénitaux et malformations de naissance
Certains enfants naissent avec un varus congénital du pied, souvent associé à d’autres anomalies comme le pied bot varus équin. Dans ce cas, la déformation est liée à une mauvaise position du pied in utero ou à une malformation osseuse survenue pendant le développement fœtal.
Le diagnostic est généralement posé dès la maternité, et la prise en charge débute très tôt afin d’éviter toute gêne à la marche future.
Des méthodes orthopédiques douces (comme la technique de Ponseti) permettent souvent une correction efficace, mais certaines formes plus rigides peuvent nécessiter une chirurgie orthopédique précoce.
Traumatismes et séquelles articulaires
Chez l’adulte, le varus du pied acquis est souvent une conséquence d’un traumatisme, notamment d’une entorse grave ou d’une fracture du calcanéum (os du talon).
Lorsque la consolidation osseuse se fait dans une position anormale, elle peut entraîner une déviation permanente du talon vers l’intérieur, appelée varus calcanéen.
Cette déformation perturbe l’équilibre du pied et provoque une surcharge du bord externe, responsable de douleurs, de tendinites du long péronier ou d’instabilités à la marche.
Dans certains cas, une correction chirurgicale du varus du calcanéum peut être envisagée pour restaurer un appui stable et symétrique.
Maladies neurologiques ou musculaires
Le pied varus neurologique est une forme fréquente chez les personnes atteintes de pathologies du système nerveux périphérique ou central, comme la paralysie cérébrale, la sclérose en plaques ou certaines neuropathies périphériques.
La déformation résulte d’un déséquilibre musculaire : les muscles situés à l’extérieur du pied (éverseurs) sont affaiblis, tandis que ceux de l’intérieur (inverseurs) restent puissants et tirent le pied vers le dedans.
Ce mécanisme conduit à une posture en pied creux varus, souvent douloureuse et difficile à corriger sans traitement spécialisé.
La kinésithérapie fonctionnelle, associée à des orthèses sur mesure, peut aider à stabiliser le pied, mais les formes sévères requièrent parfois une arthrodèse ou une chirurgie de rééquilibrage musculaire.
Vieillissement, posture et troubles fonctionnels
Avec le temps, les structures du pied (tendons, muscles, ligaments) perdent de leur élasticité. Des déséquilibres posturaux ou des déformations progressives peuvent alors apparaître, surtout chez les personnes ayant un pied creux ancien ou une marche prononcée sur l’extérieur.
Ce type de pied varus fonctionnel est souvent lié à un enchaînement de compensations biomécaniques : genou en varum, bassin désaxé ou inégalité de longueur des membres inférieurs.
Un bilan podologique complet permet d’identifier la cause primaire du déséquilibre afin de proposer une correction adaptée (semelles, exercices, rééducation posturale).
En résumé, le varus du pied peut avoir des causes très diverses, mais elles convergent toutes vers un même désalignement biomécanique.
Comprendre l’origine de cette déviation est la première étape vers une prise en charge personnalisée et durable, évitant ainsi l’apparition de douleurs chroniques ou de déformations secondaires.
Comment diagnostiquer un varus du pied ?
Le diagnostic du varus du pied repose sur une observation clinique minutieuse, associée à des examens d’imagerie permettant d’évaluer la structure osseuse et la gravité de la déformation.
Une évaluation précise est indispensable pour distinguer un varus isolé d’un varus équin ou d’un pied creux varus, car les approches thérapeutiques diffèrent selon le type et l’origine du désalignement.
Examen clinique du pied par le podologue ou l’orthopédiste
Lors de la première consultation, le spécialiste du pied (podologue, orthopédiste ou chirurgien) observe la posture du patient debout et en mouvement.
Il évalue notamment :
- l’axe du talon par rapport à la jambe,
- la répartition des appuis sur la plante du pied,
- la hauteur de la voûte plantaire,
- et la symétrie entre les deux pieds.
Des tests simples, comme la marche sur les talons ou sur la pointe des pieds, permettent de mesurer la mobilité et la tonicité musculaire.
Le praticien examine également la présence de zones d’hyperappui, de callosités ou d’usure anormale sur les semelles — autant d’indices révélateurs d’un pied en varus.
Mesure du varus du pied et analyse posturale
Pour affiner le diagnostic, le professionnel procède souvent à une mesure du varus du pied à l’aide d’un goniomètre (instrument d’angle) ou d’un plateau podométrique.
Ces outils permettent d’évaluer l’inclinaison du talon et la répartition des pressions plantaires.
Un bilan postural complet peut également être réalisé afin d’identifier les compensations éventuelles au niveau des genoux, du bassin ou de la colonne vertébrale.
Cette étape est essentielle, car un varus du pied peut parfois être la conséquence d’un déséquilibre global de la posture plutôt qu’une anomalie strictement locale.
La correction ne doit donc pas se limiter au pied, mais tenir compte de l’ensemble de la biomécanique corporelle.
Examens complémentaires : radiographie, scanner ou IRM du pied
Pour confirmer le diagnostic et visualiser la structure osseuse, des examens d’imagerie médicale sont souvent prescrits.
- La radiographie du pied permet d’évaluer l’axe calcanéen, la hauteur de la voûte plantaire et les éventuelles malpositions articulaires.
- Le scanner (TDM) offre une analyse fine du squelette et des structures articulaires, utile notamment après un traumatisme.
- L’IRM (imagerie par résonance magnétique) aide à détecter d’éventuelles lésions musculaires, tendineuses ou ligamentaires associées à la déformation.
Dans le cas d’un pied bot varus équin congénital ou récidivant, un bilan complet est souvent réalisé pour évaluer la croissance osseuse, la souplesse articulaire et les répercussions sur la marche.
Ces examens permettent d’établir une cartographie précise du varus, étape clé avant toute décision thérapeutique.
Un diagnostic bien conduit, associant examen clinique, mesures angulaires et imagerie médicale, garantit une compréhension globale du trouble.
Il permet d’adapter le traitement au profil du patient — qu’il s’agisse d’un enfant en croissance, d’un adulte actif ou d’une personne âgée présentant une déformation installée depuis longtemps.
Conséquences et complications d’un pied en varus
Le varus du pied, lorsqu’il n’est pas traité ou mal compensé, peut entraîner une série de complications fonctionnelles et mécaniques. Ces effets peuvent se manifester par des douleurs, une instabilité à la marche et, à long terme, une usure prématurée des articulations. Comprendre ces conséquences est essentiel pour justifier une prise en charge adaptée.
Douleurs, déséquilibres et troubles de la marche
Le pied en varus modifie la répartition du poids du corps sur la plante du pied. L’appui se fait principalement sur le bord externe, ce qui entraîne :
- des douleurs localisées au niveau du talon, de la voûte plantaire et du bord latéral du pied,
- une sensation de fatigue rapide lors de la marche,
- une instabilité, notamment sur les surfaces irrégulières, pouvant provoquer entorses répétées.
Chez certains patients, cette déviation entraîne également une marche asymétrique, avec une rotation interne du pied pour compenser le déséquilibre, accentuant la tension musculaire dans la jambe et le mollet.
Risques de déformation progressive et d’arthrose
Lorsque le varus du pied est sévère ou chronique, il peut provoquer des déformations secondaires, telles que :
- un pied creux varus, avec accentuation de la voûte plantaire,
- une rotation compensatoire des genoux,
- une surcharge sur certaines articulations du pied et de la cheville.
Ces déséquilibres peuvent favoriser l’apparition d’arthrose précoce, notamment dans les articulations talo-crurales et sous-taliennes. L’arthrose provoque douleurs, raideur et limitation des mouvements, rendant la marche de plus en plus difficile.
Compensation du pied varus
Pour maintenir l’équilibre, le corps met en place des compensations biomécaniques :
- inclinaison du bassin,
- rotation des genoux vers l’extérieur,
- modification de la posture de la colonne vertébrale.
Si ces compensations sont prolongées, elles peuvent provoquer des douleurs aux genoux, hanches ou lombaires, transformant un problème localisé au pied en un désordre postural généralisé.
En résumé, un pied en varus non corrigé n’est pas seulement un problème esthétique ou local : il peut avoir des conséquences fonctionnelles étendues, touchant l’ensemble de l’appareil locomoteur.
Une prise en charge précoce, qu’elle soit orthopédique, rééducative ou chirurgicale, est donc essentielle pour prévenir les douleurs, limiter les déformations secondaires et préserver une marche normale.
Traitements du varus du pied
Le traitement du varus du pied dépend de la cause, de la gravité de la déformation et de l’âge du patient.
Il peut être non chirurgical (rééducation, orthèses, semelles) ou chirurgical (ostéotomie, arthrodèse, correction du calcanéum), voire une combinaison des deux. Le choix doit toujours être personnalisé après un bilan complet réalisé par un orthopédiste ou un podologue spécialisé.
Traitements non chirurgicaux
Les solutions conservatrices sont souvent suffisantes dans les formes légères ou modérées de varus. Elles visent à corriger l’appui du pied, réduire les douleurs et prévenir l’aggravation de la déformation. Parmi elles :
- Semelles orthopédiques sur mesure pour corriger la posture et répartir le poids correctement.
- Orthèses ou chaussures adaptées pour soutenir la voûte plantaire et limiter la torsion du talon.
- Rééducation et kinésithérapie pour renforcer les muscles éverseurs et rééquilibrer la marche.
- Étirements et exercices fonctionnels pour améliorer la mobilité articulaire, notamment dans le cas d’un varus équin du pied.
Ces interventions permettent de gérer efficacement la compensation du pied varus sans recourir à la chirurgie dans les cas modérés.
Traitements chirurgicaux
La chirurgie est indiquée lorsque le varus est sévère, rigide ou associé à des douleurs chroniques ou à une limitation fonctionnelle. Les interventions les plus courantes incluent :
- Ostéotomie : réalignement osseux pour corriger le talon et l’arrière-pied.
- Arthrodèse du pied creux varus : fusion des articulations pour stabiliser le pied et prévenir les déformations progressives.
- Correction du varus calcanéen : repositionnement du calcanéum pour rétablir l’axe du talon.
- Chirurgie du pied quintus varus : réalignement du petit orteil lorsque la déformation locale devient douloureuse ou gênante pour le chaussage.
La chirurgie est toujours suivie d’une rééducation post-opératoire pour restaurer la force musculaire, la mobilité articulaire et une marche normale.
Tableau comparatif des traitements du varus du pied
| Type de traitement | Indications principales | Objectifs | Durée de traitement / récupération |
|---|---|---|---|
| Semelles orthopédiques | Varus léger à modéré, compensation fonctionnelle | Corriger l’appui, limiter les douleurs | Adaptation immédiate, suivi 3-6 mois |
| Orthèses / chaussures adaptées | Varus fonctionnel, varus équin léger | Stabiliser le pied, prévenir l’aggravation | Port quotidien, ajustement régulier |
| Kinésithérapie et exercices | Varus fonctionnel, muscles déséquilibrés | Renforcer les éverseurs, améliorer la posture | 6 à 12 semaines, suivi régulier |
| Ostéotomie | Varus sévère, déformation rigide | Réaligner l’arrière-pied | 6 à 12 semaines d’immobilisation, rééducation 3 mois |
| Arthrodèse du pied creux varus | Varus sévère avec instabilité ou arthrose | Stabiliser le pied, prévenir la récidive | Immobilisation 6-8 semaines, rééducation 3-6 mois |
| Chirurgie du pied quintus varus | Déviation du petit orteil douloureuse ou gênante | Corriger l’orteil, améliorer le chaussage | 4-6 semaines d’appui limité, rééducation 4-8 semaines |
| Correction du varus calcanéen | Varus post-traumatique ou congénital sévère | Réaligner le calcanéum et l’arrière-pied | 6-12 semaines selon protocole, rééducation 2-3 mois |
Cette approche structurée et personnalisée permet de choisir le traitement le plus adapté, qu’il soit conservateur ou chirurgical.
Le succès repose sur un diagnostic précis, la compréhension de la cause du varus et un suivi régulier pour éviter les complications à long terme.
Prévention et conseils pour limiter le varus du pied
Même si certaines formes de varus sont congénitales ou traumatiques, il est possible de prévenir l’aggravation et de protéger le pied grâce à quelques mesures simples et efficaces.
Choisir les bonnes chaussures
Des chaussures bien adaptées sont essentielles pour éviter la déformation progressive du pied.
Privilégiez des modèles :
- avec un contrefort solide au talon,
- à semelle stable et amortissante,
- offrant suffisamment d’espace pour les orteils.
Évitez les chaussures trop étroites ou à talons élevés, qui favorisent la torsion du pied et accentuent le varus.
Renforcer les muscles stabilisateurs du pied
Des exercices réguliers permettent de corriger les déséquilibres musculaires et de soutenir la voûte plantaire :
- lever et abaisser la pointe des pieds,
- étirements des mollets et du tendon d’Achille,
- marche sur des surfaces variées pour améliorer l’équilibre.
Ces pratiques sont particulièrement utiles pour limiter la progression d’un varus fonctionnel ou d’un varus équin léger.
Suivi régulier chez le podologue ou l’orthopédiste
Un bilan podologique régulier permet de détecter précocement les signes d’aggravation.
Le praticien peut recommander :
- des semelles correctrices sur mesure,
- un programme d’exercices personnalisé,
- ou, en cas de déformation sévère, une orientation vers un chirurgien orthopédiste.
La prévention repose sur une intervention précoce, avant que la déformation ne devienne rigide ou douloureuse.
FAQ sur le varus du pied
Qu’est-ce qu’un pied en varus équin ?
Un pied en varus équin combine une déviation interne du talon avec une extension excessive du pied, entraînant une marche sur la pointe. Ce type est souvent congénital ou post-traumatique.
Quelle est la différence entre varus et valgus du pied ?
Dans le varus, le talon s’incline vers l’intérieur, tandis que dans le valgus, il s’incline vers l’extérieur. Cette distinction est cruciale pour choisir le bon traitement.
Quand faut-il opérer un varus du pied ?
La chirurgie est indiquée si la déformation est sévère, rigide ou douloureuse, ou si elle provoque des complications fonctionnelles. Les interventions courantes incluent l’ostéotomie, l’arthrodèse et la correction du calcanéum.
Comment corriger naturellement un pied en varus ?
Dans les formes légères, la kinésithérapie, les exercices de renforcement et le port de semelles orthopédiques peuvent aider à réduire le varus et à améliorer l’appui plantaire.
Quels sont les symptômes d’un pied varus chez l’adulte ?
Les adultes peuvent ressentir :
- douleurs au talon ou au bord externe du pied,
- instabilité et entorses répétées,
- usure anormale des chaussures sur le bord externe.
Un diagnostic précoce permet de limiter l’évolution et de préserver une marche normale.
Sources photos: https://drmariawong.com/, https://www.orthoist.com/





