Introduction
Le Mpox, autrefois appelé variole du singe, connaît depuis quelques années une recrudescence inquiétante, qui attire l’attention des autorités sanitaires internationales. Bien que cette maladie reste relativement rare, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la surveille étroitement en raison de son potentiel de transmission interhumaine et de ses complications possibles. Comprendre le Mpox, ses symptômes, ses modes de transmission et les mesures de prévention est essentiel pour protéger efficacement la population, notamment dans un contexte de mobilité internationale et de contacts rapprochés.
Qu’est-ce que le Mpox (variole du singe) ?
Le Mpox est une infection virale causée par le Monkeypox virus, qui appartient à la même famille que le virus de la variole. Il se manifeste par une éruption cutanée caractéristique, accompagnée de symptômes généraux tels que fièvre, douleurs musculaires et fatigue.
Le virus a été identifié pour la première fois en 1958 chez des singes utilisés pour la recherche. Le premier cas humain a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo. Depuis, la maladie est endémique en Afrique centrale et occidentale, mais des épidémies sporadiques ont été signalées en Europe, aux États-Unis et en Australie. Selon l’OMS, plus de 87 000 cas humains ont été documentés entre 1970 et 2024, avec un taux de mortalité global variant de 1 à 10 % selon la région et l’accès aux soins.
Contrairement à la variole humaine, éradiquée depuis 1980, le Mpox est généralement bénin. Une différence notable est la lymphadénopathie, un gonflement des ganglions qui distingue le Mpox de la variole ou de la varicelle. L’évolution de l’éruption cutanée est également plus lente et moins étendue que dans le cas de la variole classique.
Transmission du Mpox : comment attrape-t-on le virus ?
Le virus peut se transmettre de plusieurs manières. Le contact avec des animaux infectés, notamment les rongeurs et certains primates, reste le principal mode de contamination en Afrique centrale et occidentale. La transmission peut survenir lors de contacts directs avec des animaux malades ou leurs fluides corporels, ou encore par consommation de viande insuffisamment cuite. Un cas documenté en Afrique centrale a rapporté l’infection d’un patient après avoir manipulé un écureuil mort dans sa ferme, illustrant la réalité du risque zoonotique.
La transmission interhumaine est également possible. Le virus se propage par les gouttelettes respiratoires lors de contacts prolongés, par le contact direct avec des lésions cutanées ou par l’exposition à des objets contaminés tels que linge, draps ou vêtements. Depuis 2022, l’OMS et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont confirmé que la transmission sexuelle peut se produire, en particulier lors de rapports intimes prolongés.
Certaines situations augmentent le risque d’infection, notamment les voyages dans des zones endémiques, les contacts rapprochés avec des personnes infectées ou l’existence de conditions médicales telles que l’immunodépression ou des maladies chroniques.

Symptômes du Mpox : comment reconnaître la maladie ?
Les symptômes précoces du Mpox apparaissent généralement après une période d’incubation de 5 à 21 jours. La phase prodromique se manifeste par de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue intense. Ces symptômes précèdent l’apparition de l’éruption cutanée caractéristique.
L’éruption cutanée du Mpox suit un schéma précis : elle commence par de petites taches (macules), qui se transforment en papules puis en vésicules, avant de former des croûtes. Les lésions apparaissent fréquemment sur le visage, les mains, les pieds et les organes génitaux. La présence de lymphadénopathie est un signe distinctif qui permet de différencier le Mpox de la varicelle ou de la variole.
Bien que la maladie soit généralement bénigne, des complications peuvent survenir. Celles-ci incluent des surinfections cutanées, des pneumonies, des atteintes oculaires et, dans de rares cas, une encéphalite. Une étude menée en Afrique centrale en 2019 a montré que 5 % des patients hospitalisés développaient des complications graves nécessitant une prise en charge intensive.
Diagnostic du Mpox
Le diagnostic repose sur un examen clinique minutieux, associé au contexte épidémiologique et aux antécédents de voyage ou de contact avec des animaux infectés. La confirmation se fait par PCR, réalisée sur les lésions cutanées, le sang ou d’autres fluides corporels. Il est important de différencier le Mpox d’autres affections cutanées telles que le zona, la varicelle ou la syphilis secondaire.
Traitement du Mpox
Il n’existe pas de traitement antiviral standard pour le Mpox. Dans certains pays, le Tecovirimat peut être utilisé sous conditions strictes. Les soins de support restent essentiels : il s’agit de maintenir une bonne hydratation, de traiter la fièvre et la douleur, et de prévenir les surinfections. L’isolement et la surveillance médicale sont également des mesures cruciales pour limiter la propagation de la maladie.

Prévention : comment éviter l’infection ?
La prévention repose sur plusieurs mesures. L’hygiène des mains et l’évitement du contact avec les animaux malades sont essentiels. Il convient également de limiter les contacts rapprochés avec les personnes infectées. La vaccination antivariolique (Imvanex/Jynneos) est recommandée pour les populations à risque ou en post-exposition. Les mesures collectives, telles que l’information, l’isolement des cas et le traçage des contacts, sont également efficaces pour contenir les épidémies. Un cluster récent en Europe a été maîtrisé grâce à la vaccination post-exposition et à un suivi rigoureux des contacts.
Pronostic du Mpox
Le Mpox est généralement une maladie bénigne, avec une guérison spontanée en 2 à 4 semaines. Le taux de mortalité varie entre 1 et 10 % selon la région et l’accès aux soins. Les facteurs aggravants incluent l’âge avancé et l’immunodépression.
FAQ sur le Mpox
Le Mpox est-il dangereux ?
Dans la majorité des cas, le Mpox est bénin, mais des complications graves peuvent survenir, notamment chez les personnes fragiles.
Peut-on attraper le Mpox par contact sexuel ?
Oui, la transmission sexuelle est confirmée par l’OMS et le CDC depuis 2022, surtout lors de rapports intimes prolongés.
Quelle différence entre le Mpox et la varicelle ?
Le Mpox provoque une lymphadénopathie et une évolution caractéristique de l’éruption cutanée, contrairement à la varicelle.
Existe-t-il un vaccin contre le Mpox ?
Oui, les vaccins antivarioliques modernes comme Imvanex ou Jynneos offrent une protection efficace, en particulier après exposition ou pour les populations à risque.
Que faire si je pense avoir le Mpox ?
Il est essentiel de consulter rapidement un médecin, d’éviter tout contact avec d’autres personnes et de suivre les recommandations d’isolement jusqu’au diagnostic confirmé.
Conclusion
Le Mpox reste une maladie rare mais nécessite vigilance et prévention. La reconnaissance précoce des symptômes, l’isolement des cas et la consultation médicale rapide sont essentiels pour limiter la propagation. L’hygiène, la vaccination et l’information demeurent les moyens les plus efficaces de protection contre cette infection.
Sources fiables
- OMS (Organisation mondiale de la Santé, rapports 2023-2025)
- CDC (Centers for Disease Control and Prevention, 2023)
- Santé Publique France (Bulletins épidémiologiques, 2023)
- Mayo Clinic (Mpox – Clinical Overview, 2024)
- PubMed (études épidémiologiques et cliniques, 2019-2025)